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LES EXPONENTIALISTES DE LA BIBLE - L’OBSTACLE EST LE CHEMIN (MARDOCHÉE)

14 octobre, 2020

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Écrit par:  Luc Dumont 

Il y avait dans Suse, la capitale, un Juif nommé Mardochée, fils de Jaïr, fils de Schimeï, fils de Kis, homme de Benjamin, qui avait été emmené de Jérusalem parmi les captifs déportés avec Jeconia, roi de Juda, par Nebucadnetsar, roi de Babylone. Il élevait Hadassa, qui est Esther, fille de son oncle ; car elle n’avait ni père ni mère. La jeune fille était belle de taille et belle de figure. A la mort de son père et de sa mère, Mardochée l’avait adoptée pour fille.
Esther 2 : 5-7

Lorsque nous étudions la Bible, il ne faut jamais oublier ceux que j’appelle les héros de l’ombre qui permettent justement aux étoiles de briller encore plus. Mardochée fait partie de ces individus. Grâce à lui, la célèbre Esther (nom qui signifie « étoile ») va briller de tous ses éclats. Mardochée représente ces personnes qui font la différence en étant toujours au bon endroit, au bon moment, et qui permettent l’accomplissement des plans de Dieu par leurs actions courageuses.

Il est facile de rendre hommage à Mardochée après coup, mais quand on comprend son histoire, on s’aperçoit qu’il est constamment confronté à des obstacles éprouvants. Il se retrouve souvent dans des scénarios où tout n’est pas clair. Son attitude a fait de lui une pierre angulaire dans le salut de sa nation et dans l’élévation d’Esther. Il a certainement compris grâce à son comportement que « l’obstacle est le chemin ».

Contrairement à Mardochée, beaucoup d’individus lorsque le brouillard se lève, que les contextes difficiles se dessinent, renoncent à leur responsabilité ; ils fuient l’obstacle. Par conséquent, ils manquent complètement ce que Dieu voudrait faire.

Mardochée fait partie de ceux qui sont déportés de Jérusalem. Il est prisonnier de Nebucadnetsar, roi de Babylone. Premier mystère : pourquoi Seigneur permets-tu que quelque chose d’aussi triste m’arrive ? Injustice et incompréhension. Mais Mardochée refuse l’attitude de la victime. Malgré le contexte difficile, il trouve le moyen de rayonner.

Sa jeune cousine, Esther, perd ses parents, et encore une fois, ayant ce sens intrinsèque des responsabilités, Mardochée la prend chez lui et l’élève comme sa propre fille. Elle devient très proche de lui et ils sont unis d’un lien très fort. Comme si la vie n’est pas assez compliquée, voilà que celle qu’il aime comme sa fille est réquisitionnée pour faire partie du harem du roi.

Lorsqu’on eut publié l’ordre du roi et son édit, et qu’un grand nombre de jeunes filles furent rassemblées à Suse, la capitale, sous la surveillance d’Hégaï, Esther fut aussi prise et conduite dans la maison du roi, sous la surveillance d’Hégaï, gardien des femmes.
Esther 2 : 8

Quel moment déchirant ! Il est facile de s’imaginer Mardochée s’interroger sur le sens de tout ceci. Non seulement il est exilé, mais il perd sa fille qui est orpheline. Pourquoi tous ces obstacles ? Tout ça n’a pas de sens à moins que l’obstacle soit le chemin ? Il pourrait se révolter contre Dieu et croire que plus rien n’a de sens. Mais Mardochée vit pleinement ce passage du Nouveau-Testament :

« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. »
Romains 8 : 28

Il devait certainement avoir l’impression de s’enliser dans les problèmes. Mais si l’obstacle était le chemin ?

« Même si je ne comprends pas, même si je ne le vois pas, même si je ne le sens pas, je sais que Dieu est là », aurait pu fredonner Mardochée s’il avait connu ce célèbre chant « Waymaker ».

« Et chaque jour Mardochée allait et venait devant la cour de la maison des femmes, pour savoir comment se portait Esther et comment on la traitait. »
Esther 2 : 11

Une fois de plus, Mardochée fait de son mieux pour gérer une situation incompréhensible et éprouvante. Il ne se révolte pas, il ne fait pas une crise émotionnelle à outrance et ne remet pas sa foi en question. Il fait ce qu’il peut, là où il est avec ce qu’il a :

Dans ce même temps, comme Mardochée était assis à la porte du roi, Bigthan et Théresch, deux eunuques du roi, gardes du seuil, cédèrent à un mouvement d’irritation et voulurent porter la main sur le roi Assuérus.
Esther 2 : 21

Au lieu de se plaindre, Mardochée fait ce qu’il peut pour veiller sur Esther. Alors, il se retrouve à un endroit stratégique où il a un écho d’un complot pour tuer le roi. Puisque Esther est maintenant positionnée auprès du Roi, Mardochée peut avertir Esther qui à son tour avertit le souverain. Ce geste prend tout un sens plus tard, car le roi se souviendra de ce qu’a fait Mardochée en sa faveur.

Après ces choses, le roi Assuérus fit monter au pouvoir Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite ; il l’éleva en dignité et plaça son siège au-dessus de ceux de tous les chefs qui étaient auprès de lui.
Tous les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, fléchissaient le genou et se prosternaient devant Haman, car tel était l’ordre du roi à son égard. Mais Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point.
Esther 3 : 1-2

Alors qu’un certain Haman est en position de leadership dans le royaume, Mardochée refuse de se prosterner devant cet homme à cause de sa foi. Cela l’irrite à tel point qu’Haman déverse sa colère, à cause de son orgueil, sur le peuple de Mardochée, en l’occurrence les juifs. Comme on peut le voir souvent dans la vie des gens qui se tiennent pour Dieu, l’offense de Haman prend des dimensions complètement démesurées. Il convainc le roi d’exterminer le peuple juif : rien de moins qu’un génocide.

Le cœur de Mardochée doit être littéralement déchiré de voir l’ampleur de la catastrophe à venir. Il aurait pu s’en vouloir, il aurait pu se décourager profondément. Plus il avance, moins les choses ont du sens. Il devait certainement avoir l’impression de s’enliser dans les problèmes. Mais si l’obstacle était le chemin ?

Mardochée au lieu de s’apitoyer sur son sort, une fois de plus, fait ce qui est à sa portée. Il entre donc en jeûne et avertit Esther de la situation. Celle-ci étant maintenant positionnée elle aussi à une place stratégique, ayant la faveur du roi, plaide pour son peuple. Le roi se souvient comment Mardochée lui a sauvé la vie lors du complot pour l’assassiner et du jour au lendemain, la situation change complètement de direction. 

Haman qui a préparé la pendaison de Mardochée, est pendu à sa place. L’anneau à son doigt, symbole de son statut de leadership, est ensuite remis à Mardochée qui devient le second leader après le roi dans le pays : le génocide est ainsi annulé. Quel renversement de situation improbable !

Car le Juif Mardochée était le premier après le roi Assuérus ; considéré parmi les Juifs et aimé de la multitude de ses frères, il rechercha le bien de son peuple et parla pour le bonheur de toute sa race.
Esther 10 : 3

Même si tu ne comprends pas, Dieu est là. Même si tu vis de l’injustice, que ta réalité n’a rien à voir avec les promesses de Dieu que tu as reçues, même si tu souffres en ce moment, et que tout semble s’écrouler devant toi, ne te décourage pas. Dieu est au contrôle et tu es peut-être en plein centre de ta destinée sans t’en rendre compte. L’histoire de Mardochée nous rappelle que « l’obstacle est le chemin ».

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6 réflexions sur “L’OBSTACLE EST LE CHEMIN”

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