L’ALGORITHME DU BONHEUR - EN AS-TU VRAIMENT BESOIN ?
24 février 2021
Écrit par: Luc Dumont
C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ?
Matthieu 6:25
La société dans laquelle nous vivons nous bombarde tous les jours de choses soi-disant essentielles au bonheur. Par exemple, si j’écoute les publicités, pour être vraiment heureux, j’ai absolument besoin du dernier iPhone avec toutes les options. Il faut absolument que je change de voiture et que j’aie le nouveau modèle de l’année. Je dois également porter des vêtements griffés, aller en vacances dans des lieux exotiques, avoir la nouvelle télévision avec un écran démesuré, et posséder un ordinateur dernier cri ultra puissant même si ce n’est que pour envoyer des emails et ou faire du traitement de texte.
Le problème c’est que l’ordinateur sera dépassé dans 2 ans, ainsi que la voiture et tout le reste. Alors pour être heureux, j’aurai toujours besoin de plus et ça n’en finira jamais. La grande question est à savoir : est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
Je suis un fan de vélo, et à chaque fois que je vais au magasin de vélos, je suis tenté par les nouveaux modèles ultras légers 100 % carbone. J’aimerais tellement en avoir un et rouler avec ces prototypes dignes du tour de France. À chaque fois, je me dis : Luc, en as-tu vraiment besoin ? Je ne fais pas de compétition, je ne gagne pas ma vie à faire du vélo, l’avoir n’ajoutera rien de plus à ma qualité de vie.
Ce qui me rend vraiment heureux ce n’est pas le vélo à 10 000 euros, ce qui me rend vraiment heureux, c’est de rouler sur une route bucolique par une belle journée d’été et profiter pleinement de ce sport dont je raffole. Mais pour vivre ce moment de bonheur, ai-je besoin de m’endetter et de vider mon compte bancaire pour un vélo qui dépasse mes besoins ?
J’ai déjà un excellent vélo qui me permet de vivre ce temps de bien-être. Le marketing nous engourdit et nous fait croire que nous avons besoin de toutes ces choses pour vivre la vraie plénitude.
Cette quête inlassable de possessions matérielles, de nouveautés technologiques ainsi que ce désir permanent de bien paraitre qui vident notre compte bancaire et qui nous emprisonnent dans les dettes, est-ce vraiment la route du bonheur ?
Je lisais un livre de Deion Sanders, ancien champion de football américain, qui racontait qu’un jour au volant de sa luxueuse Ferrari, il était tellement malheureux qu’il avait pendant de longs instants considéré l’option de foncer dans un mur à toute vitesse pour s’enlever la vie. Il semble évident que la voiture de rêve ne semblait pas combler son vide intérieur.
Le jour où nous comprenons ce dont nous avons vraiment besoin et que nous apprécions ce que nous disposons déjà, c’est le jour où le bonheur entre dans notre maison.
Ce besoin de plus de possessions devient comme une drogue et nous rend captifs de l’illusion. Je deviens malheureux parce que je n’ai pas autant de choses que mon voisin. J’en viens à croire que si j’avais telle voiture ou telles marques de vêtements, je serais tellement mieux qu’aujourd’hui. La vérité c’est que je n’en ai pas vraiment la nécessité. Le jour où nous comprenons ce dont nous avons vraiment besoin et que nous apprécions ce que nous disposons déjà, c’est le jour où le bonheur entre dans notre maison.
Grâce à mes voyages au fil des ans, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses personnes issues de différentes cultures et de différents univers sociaux. Je me souviens avoir été à table chez des gens fortunés ayant tout ce que tu peux désirer ici-bas. Pourtant, ils étaient tellement malheureux, angoissés et incapables d’apprécier les bénédictions de leur vie. Je me souviens également avoir mangé dans un appartement minuscule avec un groupe d’étudiants fauchés, mais qui débordaient tellement de joie et de plénitude.
L’idée n’est pas de dire que ceux qui n’ont rien sont plus heureux que ceux qui ont tout. L’idée est plutôt de se demander si j’ai besoin de tout ce dont je pense avoir besoin pour être vraiment heureux. La réponse est évidemment non.
Jésus est clair dans Matthieu 6:25 : « La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? » Aujourd’hui alors que tu lis ce texte, puise à l’intérieur de toi-même et découvre la vraie richesse que l’on ne peut t’enlever.
J’ai fait un test il y a quelque temps : pendant plusieurs semaines, je n’ai rien acheté sauf la nourriture. Je dépense beaucoup par exemple dans les livres, je crois fermement à la puissance de la lecture. Mais au lieu d’acheter de nouveaux ouvrages, j’ai relu à la place des livres que j’avais déjà et d’autres que je n’avais jamais pris le temps de lire. J’ai découvert que c’est possible de ne pas dépenser et mon bonheur n’a pas été affecté d’un iota. Alors la prochaine fois que tu es au centre commercial et que vient la tentation de faire un achat qui n’était pas prévu, demande-toi ceci : en ai-je vraiment besoin ?
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